Nouvelles

Appel à candidatures – 5 à 7 OFF RIDEAU La Grande Messe du RAR !

Cette année, grande nouvelle : la Grand’Messe déménage au Morrin Center, tout juste à côté de notre ancienne église Saint-Andrew’s. Un changement d’adresse qui ne bouleversera pas les habitudes… mais qui transformera complètement l’expérience !
 
Pour une deuxième année consécutive, le Regroupement des arts de rue du Québec (RAR) s’allie à l’Association québécoise des marionnettistes (AQM) pour offrir une vitrine commune réunissant les talents des arts de la rue et de la marionnette extra-muros. Une collaboration forte qui promet encore plus d’audace cette année.
 
Un nouveau lieu qui ouvre de nouvelles possibilités.
 
Le Morrin Center nous permettra d’envahir entièrement le bâtiment :
• la grande salle de bal
• la splendide bibliothèque
• le laboratoire
• et même l’ancienne prison
 
Ce cadre exceptionnel nous donne la liberté d’accueillir :
• spectacles fixes
• performances déambulatoires
• installations
• échasses
• autres propositions in situ
(Seule limite : aucune performance avec feu ne pourra être acceptée.)
 
Admissibilité 
Réservé aux membres du RAR et de l’AQM.
Un seul spectacle par compagnie ou artiste tant pour le dépôt de vitrine que pour le catalogue.
Les membres de l’AQM doivent proposer un projet conçu pour l’extérieur ou un lieu non conventionnel.
 
Ce que nous recherchons
Des propositions pour une vitrine de deux minutes, qui pourront s’adaptées à l’un des espaces uniques du Morrin Center.
 
Informations de l’événement
18 février, de 17 h à 19 h
Morrin Center, 44 Chaussée des Écossais, Québec
Catalogue + vitrine : 80 $ + tx
Catalogue seulement : 30 $ + tx
 
À noter :
Les frais liés à la vitrine devront être payés dès que la sélection sera confirmée, afin d’éviter les inscriptions réglées après l’événement.
 
Comment participer
Remplissez le formulaire d’ici le 15 décembre.
Nous vous contacterons ensuite pour les détails techniques et le paiement.
Pour apparaître dans le catalogue officiel du RAR, distribué aux nombreux diffuseurs présents, assurez-vous de compléter la section catalogue.
 
Seulement 12 places disponibles pour les vitrines !
Une édition immersive, renouvelée et idéale pour mettre en valeur votre travail auprès des diffuseurs : ne manquez pas cette occasion !

INSCRIPTION : https://wkf.ms/47Gr5kX


Pour diffusion immédiate

Communiqué de presse

Le Front commun pour les arts présente son mémoire prébudgétaire
Recul de la culture au Québec :  le Front commun lance un ultime appel au réinvestissement avant le budget
 
Montréal, le mercredi 29 janvier 2025 – Les 21 organismes du Front commun pour les arts présentent leur mémoire prébudgétaire au gouvernement du Québec.
 
À l’automne, le Front commun tirait la sonnette d’alarme et réclamait déjà des actions claires pour garantir la pérennité du milieu culturel et affronter les défis qui secouent le milieu artistique :
— Porter à 200 millions $ les crédits permanents du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dès la prochaine année financière ;
— Viser la consolidation des budgets du CALQ en rendant l’ensemble de ses crédits permanents ;
— Systématiser l’indexation des programmes du CALQ ;
— Faire de la culture d’ici une véritable priorité gouvernementale dotée d’une vision à long terme pour les milliers d’artistes et travailleur.euse.s culturel.le.s du secteur.
 
L’investissement est essentiel pour freiner la dégradation de l'écosystème culturel. L'augmentation importante des coûts, qui s'est accélérée ces dernières années, ébranle gravement  la création, la production et la diffusion des œuvres, de même que les carrières des artistes et des travailleur.euse.s culturel.le.s.
 
« Nous ne demandons pas ces investissements pour faire du développement, nous les demandons pour maintenir les activités. Les coupures dans les programmations que des salles de diffusion annoncent depuis le début de l’année, nous les avons vues venir. C’est ce que nous avons dit au gouvernement tout l’automne. »
Julie-Anne Richard, directrice générale, RIDEAU
 
Des conséquences bien réelles sur notre culture
Les conséquences que subira le milieu culturel si les demandes prébudgétaires ne sont pas satisfaites sont inévitables et se font déjà sentir. Dans toutes les régions du Québec de même que dans la Capitale-Nationale et à Montréal, des organismes diminuent leur programmation faute de moyens financiers suffisants. Ces confessions font écho aux nouvelles des derniers jours qui nous confirment l’état critique de la situation : manifestations, annulations, fermetures, programmations réduites, témoignages d’artistes, et bien d’autres.
 
Les conséquences sont pourtant présentées avec lucidité au gouvernement du Québec depuis plusieurs exercices budgétaires. Cette année encore, le milieu culturel a soutenu un mémoire prébudgétaire rigoureux auprès des cabinets du premier ministre ainsi que des Finances et de la Culture démontrant les effets maintenant perceptibles du financement insuffisant :
 
— Dévitalisation de notre écosystème : suspension de projets et d’activités de développement des publics, diminution du soutien à la relève et diminution du rayonnement international de notre culture ;
— Diminution de l’offre aux citoyens : moins de spectacles et d’expositions, augmentation des coûts de billets ; moins de tournées et des régions du Québec moins bien desservies en matière d’offres culturelles ;
— Dégradation des conditions de travail pour des milliers d'artistes (déjà en situation précaire) et de travailleur.euse.s culturel.le.s.
 
« Il faut agir dès le prochain exercice budgétaire pour sauver tout un pan de l’écosystème artistique québécois, riche à notre identité culturelle, à nos valeurs, et qui nous fait honneur. »
Caroline Gignac, directrice générale, Conseil québécois du théâtre (CQT)
 
« 100 % de la population consomme des produits culturels toutes disciplines confondues. Il est temps qu’on pense à investir dans les produits culturels d’ici avant que la clientèle change ses habitudes et investisse massivement dans les produits culturels d’ailleurs qui nous font tous perdre économiquement. »
François Colbert, professeur titulaire à HEC Montréal et
titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux
 
« Un des piliers fondamentaux de notre société, la Culture, ce qui fait de nous ce que nous sommes, n’est plus simplement affaibli; il expose plutôt des fissures profondes, depuis quelques jours, et menace littéralement de s’effondrer »
Tania Kontoyanni, présidente, Union des artistes (UDA)
 
À propos du Front commun pour les arts
Le Front commun pour les arts regroupe 21 organisations représentant divers secteurs artistiques et culturels de la province. Unies par un objectif commun, ces organisations œuvrent à défendre la vitalité, la diversité et l’avenir de la culture au Québec. Face aux pressions économiques et aux défis sociaux, le Front commun revendique des investissements du gouvernement dans le secteur culturel afin de garantir la pérennité des arts et de la créativité québécoise.
 
 
— 30 —
 
Pour tout renseignement
Emma Fortin, TACT
581 745-2681 efortin@tactconseil.ca
 
Source
Le Front commun pour les arts rassemble
—     Association des galeries d’art contemporain (AGAC)
—     Association des cinémas parallèles du Québec (ACPQ)
—     Association professionnelle de diffuseurs de spectacles (RIDEAU)
—     Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ)
—     Conseil québécois de la musique (CQM)
—     Conseil québécois du théâtre (CQT)
—     DOC Québec
—     En Piste, Regroupement national des arts du cirque
—     Fédération nationale des communications et de la culture et (FNCC-CSN)
—     Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)
—     Regroupement de pairs des arts indépendants de recherche et d’expérimentation (REPAIRE)
—     Regroupement des arts de rue du Québec (RAR)
—     Regroupement des artistes en arts visuels (RAAV)
—     Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ)
—     Regroupement du conte au Québec
—     Regroupement québécois de la danse (RQD)
—     Réseau Culture 360°
—     Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP)
—     Société des musées du Québec (SMQ)
—     Union des artistes (UDA)
—     Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
 
 

Communiqué de presse - Le Front commun pour les arts présente son mémoire prébudgétaire

 

Un Front commun pour les arts québécois
« Notre culture mérite mieux que d’être fauchée »
 
Montréal, le mercredi 2 octobre 2024 – Plusieurs organismes s’unissent pour créer le Front commun pour les arts dédié à la pérennité de la culture québécoise. Les 17 organisations interpellent le gouvernement du Québec, par le biais d’une campagne de communication, en scandant haut et fort que « Notre culture mérite mieux que d’être fauchée ». Toutes tirent la sonnette d’alarme et appellent le gouvernement Legault à réagir avant que trop d’organismes culturels subissent les conséquences des trop faibles investissements au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).
 
Un budget fauché
Le gouvernement du Québec décroît le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec depuis quelques années. Dans les trois derniers exercices budgétaires, le budget total du CALQ est passé de 185 millions $ en 2022-2023, à 172 millions $ en 2023-2024. Il serait de 160 millions $ pour 2024-2025 et d’autres diminutions sont à prévoir si rien n’est fait.
 
Outre le budget total du CALQ, nous observons plusieurs coupures dans les programmes de subventions plus spécifiques. En soutien à la mission, les montants octroyés n’ont augmenté que de 4 % en 6 ans, alors que l’inflation fut plutôt de 22 % pour la même période.
 
Entre 2022 et l’automne 2024, le soutien moyen offert aux organismes soutenus à la programmation spécifique a diminué de 35 %.
 
En 2024, seulement pour le programme de subventions pluriannuelles, la somme totale des demandes de subventions déposées au CALQ par les organisations culturelles s’élevait à 151 millions $. Pourtant, le CALQ ne disposait que de 94 millions $ à octroyer à ces organismes. Ces demandes étaient 61 % supérieures à la capacité du CALQ. Il s’agit de la première fois où l’écart entre les demandes qui leur ont été adressées et les capacités financières pour y répondre aura été si grand, même si les organismes ont demandé le strict nécessaire pour maintenir leurs acquis.
 
Un engagement à la hauteur des enjeux culturels
L’augmentation constante des coûts rend difficile la création, la production et la diffusion d’œuvres artistiques. Afin d’affronter les défis qui secouent le milieu artistique, le Front commun réclame des actions claires pour garantir la pérennité du milieu culturel :
  • Porter à 200 millions $ les crédits permanents du CALQ dès la prochaine année financière ;
  • Viser la consolidation des budgets du CALQ en rendant l’ensemble de ses crédits permanents ;
  • Systématiser l’indexation des programmes du CALQ ;
  • Faire de la culture d’ici une véritable priorité gouvernementale dotée d’une vision à long terme pour les milliers d’artistes et travailleurs culturels du secteur.
 
Les artistes, travailleurs et travailleuses du milieu des arts ont besoin d’engagements récurrents de la part du gouvernement pour permettre à la culture québécoise de demeurer un secteur économique profitable à l'ensemble de la société québécoise.
 
Un milieu à bout de souffle qui ne demande que le maintien des acquis
Le déploiement de ces actions permettrait au secteur culturel de surmonter les défis rencontrés ces dernières années, notamment la hausse des coûts de production et de diffusion, qui ont été amplifiés par l’inflation touchant les fournitures, les services et les équipements et la main-d’œuvre. Les dépenses liées aux événements, surtout en région, continuent d’augmenter, ce qui renforce la nécessité d’investissements pour adopter des pratiques écoresponsables et inclusives. Parallèlement, la transformation numérique s'accompagne de coûts importants pour les infrastructures et les compétences techniques.
 
En l’absence d’investissements supplémentaires structurants, le secteur culturel se fragilisera grandement, ce qui diminuera d’autant sa capacité à poursuivre sa mission et réduira significativement les services offerts à la population :
 
  • Suspension ou réduction des projets artistiques et des activités de médiation et de développement des publics ;
  • Dégradation des infrastructures culturelles et baisse de l’audace artistique, touchant particulièrement les disciplines de niche comme la danse, le cirque et les arts visuels ;
  • Diminution du soutien aux artistes de la relève ;
  • Diminution de l’accessibilité aux spectacles et de leur diversité, surtout en région ;
  • Perte de compétitivité sur la scène internationale et réduction du rayonnement de la culture québécoise à l’étranger.
 
Citations
« L’art compose une grande partie de la spécificité du Québec et de son rayonnement ; il faut donc protéger la capacité de créer des artistes et offrir les moyens financiers aux organismes pour diffuser ces œuvres. On ne peut en toute conscience prétendre que la culture est une priorité et condamner ses porteurs à voir flétrir leurs ambitions. Il faut au contraire miser sur elle afin de la conserver et de la faire rayonner, autant dans les régions qu’à l’international. La culture est notre richesse collective, et il est impensable de la voir dépérir faute d’investissements. »
  •   Julie-Anne Richard, directrice générale, RIDEAU
 
« Le gouvernement du Québec décroît le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) depuis beaucoup trop longtemps. Nos artistes sont déjà à bout de souffle, et le gouvernement aggrave encore leur situation. »
  • Camille Cazin, directrice générale, Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV)
  •  
« Nous sommes confrontées aux sentiments de découragement, d’absurdité et d’incompréhension en plus d’être témoins de la détresse psychologique des membres de nos 17 associations représentant une clientèle soutenue d’une manière ou d’une autre par le Conseil des arts et des lettres du Québec. Nous sommes très fiers de nous unir pour dire aux instances gouvernementales : C’est assez ! »
  • Pierre-Yves Villeneuve, président, Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ)
 
« On ne demande pas du luxe. Les investissements sont essentiels pour ne pas assister à un recul majeur de la scène culturelle québécoise, et ce sur, sur tout le territoire. 
Nous espérons que le gouvernement nous entendra, parce qu’en continuant la dévitalisation, des institutions fermeront, la relève sera moins soutenue, le public des régions aura moins accès à une forme diversifiée de manifestations culturelles, des formes d’art s’éteindront, notre rayonnement international s'amenuisera, nos expertises se perdront et des emplois issus de divers secteurs économiques seront abolis. »
  • Caroline Gignac, directrice générale, Conseil québécois du théâtre (CQT)
 
À propos du Front commun pour les arts
Le Front commun pour les arts regroupe 17 organisations (voir annexe pour le nom des membres) représentant divers secteurs artistiques et culturels de la province. Unies par un objectif commun, ces organisations œuvrent à défendre la vitalité, la diversité et l’avenir de la culture au Québec. Face aux pressions économiques et aux défis sociaux, le front commun revendique des investissements du gouvernement dans le secteur culturel afin de garantir la pérennité des arts et de la créativité québécoise.
 
Frontcommunpourlesarts.ca
 
- 30 –
 
Pour tout renseignement
Emma Fortin, TACT
581 745-2681, efortin@tactconseil.ca
 
Source
Le Front commun pour les arts rassemble
—     Association des galeries d’art contemporain (AGAC)
—     Association professionnelle de diffuseurs de spectacles – RIDEAU
—     Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ)
—     Conseil québécois de la musique (CQM)
—     Conseil québécois du théâtre (CQT)
—     En Piste, Regroupement national des arts du cirque
—     Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)
—     Regroupement de pairs des arts indépendants de recherche et d’expérimentation (REPAIRE)
—     Regroupement des arts de rue (RAR)
—     Regroupement des artistes en arts visuels (RAAV)
—     Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ)
—     Regroupement du conte au Québec
—     Regroupement québécois de la danse (RQD)
—     Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP)
—     Société des musées du Québec (SMQ)
—     Union des artistes (UDA)
—     Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
 

Communiqué de presse - « Notre culture mérite mieux que d’être fauchée »

LE FRONT COMMUN POUR LES ARTS SE TOURNE VERS LE
FÉDÉRAL ET RÉAGIT AU BUDGET DU GOUVERNEMENT CARNEY
 
Montréal, le 13 novembre 2025
 
Quelques jours propices à la réflexion et à la concertation se sont écoulés depuis le dépôt du premier budget du gouvernement de Mark Carney. Vendredi dernier, en conférence de presse, le ministre Steven Guilbeault qualifiait les investissements pour la communauté artistique d’« historiques », affirmant qu’il s’agit là du plus important budget en culture jamais réalisé.
 
Saluons les reconductions et bonifications
 
Principalement orienté vers le soutien des industries de l’audiovisuel, ce budget réjouit les milieux du cinéma, de la télévision et des plateformes numériques, qui verront leurs capacités de production et de diffusion renforcées grâce à la confirmation d’un apport financier substantiel. Le budget 2025 annonce également la volonté du gouvernement fédéral de créer un système de droit de suite dans le domaine des arts visuels, ce qui était réclamé à juste titre depuis près de 20 ans,
« Le droit de suite, qui permet aux artistes de recevoir une part de la valeur de leurs œuvres
quand elles sont revendues, contribuera concrètement à améliorer les revenus et
conditions de pratique des artistes partout au Canada. ».

Camille Cazin, directrice générale du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec
 
Autre source de soulagement : Les festivals et diffuseurs pourront profiter de la reconduction des enveloppes dédiées aux programmes « Fonds du Canada pour la présentation des arts » et « Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine ».
 
Constatons les manquements
 
L’heure n’est toutefois pas qu’aux réjouissances. Chez les artistes, les compagnies et organismes soutenus par le Conseil des arts du Canada (CAC), le budget laisse entrevoir des années de contraintes.
 
Nous reconnaissons pleinement la valeur du geste du gouvernement fédéral qui a finalement exonéré le CAC de la compression de 15 % imposée par l’Examen complet des dépenses (ECD). Toutefois, nous exprimons d’une seule voix nos profondes préoccupations face à la maigre augmentation du financement accordé au CAC. L’an dernier, nous l’avons répété inlassablement : les coûts de production et de diffusion artistiques explosent et l’inflation fragilise les conditions de vie et de travail aussi bien des artistes que des travailleurs et des travailleuses culturelles. Il est impératif que les fonds alloués aux différents conseils des arts suivent le pas.
 
En mars 2025, le Québec a compris cet état de fait, et le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec a été significativement bonifié pour être porté à 200 M $. Soulignons au passage, l’engagement de la nouvelle mairesse de Montréal à augmenter de manière importante et rapide le financement du Conseil des arts de Montréal le faisant passer d`environ 22 M $ à 30 M $ d’ici 2028. Or, l’augmentation de 2 millions $ par année du budget du CAC, soit à peine 0,5% de son budget total, est jugée nettement insuffisante. C’est un apport bien en deçà des besoins réels du milieu chiffrés à 140 M $ par la Coalition canadienne des arts. De nouveaux investissements sont nécessaires pour soutenir les créatrices et créateurs, satisfaire les hauts standards de qualité que commande la production artistique et assurer une compétitivité sur tous les marchés. Les fonds consacrés au CAC ne laissent aucunement présager le maintien des acquis, ni l’amélioration tant attendue des conditions de travail. Il ne faut pas oublier que le CAC a déjà dû compresser son budget de 2,7 % dans la dernière année et que le bris de service se fait déjà sentir malgré tous les efforts déployés par la société d’État.
 
« Plusieurs témoignages d’artistes et d’organismes du Québec et de partout au Canada mentionnent
ne plus recevoir de soutien depuis 2023 que ce soit pour la réalisation de projets ou du fonctionnement.
L’effritement de l’écosystème est palpable sur le terrainet engendre encore des situations désastreuses
sur le plan de la réalisation d'œuvres et de leur diffusion ».

Sonia Pelletier, directrice générale du REPAIRE
 
Les établissements de formation supérieurs sont aussi en reste avec une énième stagnation enregistrées au cours des 15 dernières années du Fonds du Canada pour la formation dans le secteur des arts (FCFSA), affectant leur budget d'opérations. Ce nouveau gel survient après un début de mise à niveau non complétée et imparfaite dudit fonds.
 
Nous déplorons enfin l’absence de mesures claires portant sur le filet social des artistes, maintes fois revendiqué par les milieux et promis lors de la campagne électorale. Au printemps dernier, le Front commun pour les arts a privilégié la mise en place d’un processus devant aboutir à une proposition complète, inclusive et documentée. Ainsi, de nombreuses associations disciplinaires, syndicales territoriales québécoises ont confié à Compétence Culture, notre comité sectoriel de la main-d’œuvre, le mandat de mener un chantier rigoureux de recherche et de concertation destiné à définir un modèle de protection adapté aux réalités protéiformes du travail artistique. Les réponses concrètes quant à l’appui financier du fédéral à ce chantier responsable et d’envergure se font encore attendre.
 
« La précarité chronique de l’artiste n’est pas une fatalité : c’est le résultat d’un cadre public inadapté aux réalités
du travail artistique. Il est plus que temps que l’État assure aux artistes, par différents dispositifs complémentaires,
des conditions de vie dignes de leur immense contribution à la société ».

Parise Mongrain, directrice générale du Regroupement québécois de la danse.
 
Appel au dialogue
 
Nous, collectif d’associations disciplinaires, syndicales et territoriales, établies au Québec, interpellons le ministre Steven Guilbeault à titre de lieutenant du Québec du parti Libéral du Canada et le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne, afin d’engager avec nous un dialogue ouvert et constructif.
 
En mars 2025, le Québec a fait sa part. Il a misé sur les arts et la culture, pour dynamiser, valoriser et faire rayonner son identité nationale par le truchement du travail de ses artistes et artisan.e.s. Cependant, les augmentations consenties par le gouvernement québécois aux arts et à la culture ne peuvent pas compenser le désengagement manifeste du fédéral à l’endroit des artistes qui œuvrent au Québec : alors que le secteur de l’audiovisuel a bénéficié de hausses ciblées, les arts de la scène, les arts visuels, la littérature et les métiers d’art demeurent largement laissés pour compte.
 
Nous nous devons de réclamer plus de cohérence dans le discours et les décisions étatiques à l’aube de ce qui s’apparente à une réelle crise de santé publique caractérisée notamment par une dépendance aux écrans et un effritement du liant social. De fait, dans un monde aussi polarisé que le nôtre, la culture doit plus que jamais être soutenue pour qu’elle puisse jouer véritablement son rôle : fortifier la souveraineté, l’identité et l’humanité de son territoire.
 
Ont signé cet appel à la collaboration, les membres du Front commun pour les arts   suivant.e.s :
 
Parise Mongrain, Regroupement québécois de la danse (RQD)
Caroline Gignac, Conseil québécois du théâtre (CQT)
Hélène Hotton, Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)
Sonia Pelletier, Regroupement de pairs des arts indépendants de recherche et d’expérimentation (REPAIRE)
Catherine Bodmer, Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ)
Camille Cazin, Regroupement des artistes en arts visuels du Québec ( RAAV)
Nadia Drouin, En Piste, regroupement national des arts du cirque
Julie-Anne Richard, Association professionnelle des diffuseurs de spectacles - RIDEAU
Guy Bernard, Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ)
Lily Thibeault, Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP)
Dominic Trudel, Conseil québécois de la musique (CQM)
Éric Lord, Réseau Culture 360°
Dominic Trudel, Conseil québécois de la musique (CQM)
Françoise Landry, Regroupement des arts de rue du Québec (RAR)
Tania Kontoyanni, Union des artistes (UDA)
Mo Carpels, Regroupement du conte au Québec (RCQ)

Réponse au Budget Fédéral